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lundi, 2. décembre 2024
Bilan du Comptage des Oiseaux de la Loire Tourangelle 2024
Bilan C.O.L.T. 2024
L’année 2024 a été tout à fait particulière pour le C.O.L.T., et pas dans le bon sens du terme. En effet, la météo très capricieuse presque tout au long de la saison sur le bassin de la Loire a provoqué de nombreuses hausses importantes des niveaux d’eau qui ont eu pour conséquence de priver les oiseaux migrateurs de grèves et de bancs de sable, tout en rendant très compliquée la vie des oiseaux nicheurs en submergeant longuement les sites de nidification.
Ainsi, les deux passages printaniers se sont déroulés en pleins pics de crue, avec moitié moins d’oiseaux observés qu’en 2023 à chacune des deux sessions. En toute logique, ce sont les limicoles qui ont payé le plus lourd tribut à cette situation, avec très peu d’individus observés, notamment pour le petit gravelot, emblème du fleuve, avec seulement 18 individus cumulés sur les deux passages (contre 315 en moyenne normalement !).
Le troisième passage en juillet s’est également fait à une période de remontée des eaux (sans qu’on puisse parler de crue cette fois-ci pour autant). Donc comme au printemps environ deux fois moins d’oiseaux qu’en 2023 ont été observés lors de cette session.
Seul le dernier passage en septembre a été conforme à la moyenne des dernières années grâce à des niveaux d’eau favorables, et a donné un résultat satisfaisant en quantité et en diversité d’espèces.
Pour résumer en deux chiffres, le C.O.L.T. 2023 aura permis l’observation de 13 430 oiseaux d'eau en cumulé, contre 19 114 en 2023 !
Malgré tout et comme toujours le C.O.L.T. aura été l’occasion pour certains participants chanceux d’avoir le plaisir d’observer des oiseaux plus ou moins rares, par exemple sterne caugek et sterne caspienne pour les plus remarquables.
Bilans des comptages estivaux des colonies de chauves-souris pour la saison 2024
Cette année encore, les mois de mai et juin ont été intenses en Indre-et-Loire avec le suivi des colonies estivales du département. Grâce à une équipe de bénévoles surmotivés et à notre service civique Julia Rault, 72 colonies ont pu être comptabilisées, soit 7 729 individus au total. La Pipistrelle commune est la plus représentée, avec 2 228 individus. Viennent ensuite le Murin à oreilles échancrées (1 741 individus), le Grand Rhinolophe (1 238 individus) et le Grand Murin (environ 740 individus).
Parmi ces colonies, certaines sont suivies depuis plusieurs années. C’est le cas notamment de la colonie de Grand Murin du Château de Villandry, qui fête cette année ses 10 ans de suivi ! Cette colonie est particulière, car elle est actuellement l’une des plus importantes connue pour cette espèce à l’échelle du département, avec des effectifs compris entre 400 et 500 individus depuis 2022. Entre 2014 et 2021, la colonie était en légère augmentation (autour d’une centaine d’individus) puis a connu une augmentation soudaine en 2022 (434 individus). Cette augmentation est sans doute liée au report d’une autre colonie, qui était restée inconnue avant d’arriver à Villandry. On ne connait donc pas les raisons de ce report.
Dans les autres faits marquants pour cette année 2024, un appel SOS au Petit Pressigny nous a permis de localiser et dénombrer une colonie de Murin à oreilles échancrées et Grand Rhinolophe qui était auparavant difficile à suivre. Pas moins de 430 Murins à oreilles échancrées et 62 Grands Rhinolophes ont été comptabilisés ! Cette colonie fait partie des plus importantes connues pour le Murin à oreilles échancrées sur le département. La colonie se situant dans une maison abandonnée dont le propriétaire est inconnu, la présence de voisins vigilants et sensibles à la protection des chauves-souris sera d’une bonne aide pour être averti en cas de travaux qui pourraient mettre en péril la colonie.
Enfin, une autre découverte intéressante a été réalisée mais cette fois ci dans le cadre du partenariat de la LPO CVDL avec Val Touraine Habitat pour la prise en compte de l’avifaune et des Chiroptères dans les projets de réhabilitation de bâtiments. Une colonie d’Oreillard gris d’environ 20 femelles et 10 jeunes a été découverte lors de la prospection des combles d’un bâtiment dont des travaux d’isolation extérieure et de ré-isolation des combles par soufflage sont prévus courant de l’automne/hiver 2024. Cette découverte a permis d’une part de mettre en place des mesures pour préserver la colonie pendant et après les travaux et également de découvrir une nouvelle colonie de cette espèce très discrète dans le département (seulement deux colonies avec ce nombre d’individus sont connues par la LPO).
Voici les observations les plus marquantes réalisées en Touraine durant l’été 2024 (de début juin à fin septembre). Les données d’espèces remarquables n’ont pas été légion, surtout chez les oiseaux d’eau, en raison notamment des caprices de la Loire qui a connu de nombreuses montées d’eau intempestives durant la période et aussi de la mise en assec de l’Étang du Louroux, site fournissant habituellement de nombreuses données intéressantes en fin d’été.
OISEAUX MIGRATEURS
Crabierchevelu : une seule observation d’1 individu est réalisée sur la Loire à Amboise le 31/08. Cela fait maintenant 5 ans que l’espèce a cessé de nicher au Lac de la Bergeonnerie à Tours, et son retour ne semble pas à l’ordre du jour.
Ibisfalcinelle : l’espèce est présente de manière moins importante qu’en 2023, et surtout elle n’a pas reniché au Lac de Rillé qui avait accueilli 4 couples produisant au moins 5 jeunes en 2023. Cette année, les données sont les suivantes : 1 le 23/06 à Assay, 1 le 16/09 à Candes-Saint-Martin et 5 le 27/09 à Descartes, se posant dans une cour de ferme !
Spatule blanche : le nombre de données et les effectifs observés sont en augmentation constante. Il y a 93 observations sur la période, avec notamment un groupe comptant de 12 à 25 individus présent du 25/08 au 14/09 sur la Loire à La Chapelle-sur-Loire. Également jusqu’à 11 au Lac de Rillé les 23 et 24/09, 12 à la Sablière de la Tannerie à Parçay-sur-Vienne le 26/09 et 14 sur la Loire à Savigny-en-Véron le 7/09.
Vautour fauve : record cette année du nombre d’oiseaux observés avec deux groupes importants : un de 48 individus le 5/06 à Bourgueil et un de 30 individus le 8/07 à Saint-Flovier. Par ailleurs, 1 le 5/06 à Faye-la-Vineuse et 1 le 17/06 à Saint-Cyr-sur-Loire.
Milanroyal : une donnée estivale, ce qui reste très peu fréquent, avec un oiseau vu le 19/06 à Chinon.
Grue cendrée : le stationnement estival d’un adulte est constaté du 23/07 au 5/08 au Lac de Rillé.
Huitrier-pie : 1 individu est vu sur la Loire à Candes-Saint-Martin le 27/07, à l’occasion du troisième C.O.L.T. de l’année.
Pluvier guignard : 2 individus sont présents le 12/09 à Cigogné, en Champeigne tourangelle. Le 18/09, un jeune de première année capturé et équipé d’une balise GPS le 10/09/2024 à Erdeven (56) est pointé et retrouvé par un observateur à Rochecorbon. L’oiseau continuera ensuite sa route vers le nord, au moins jusqu’en Eure-et-Loire.
Sterne caspienne : bonne année avec 8 oiseaux observés sur 4 sites du 30/08 au 29/09 : 1 le 30/08 et 2 le 29/09 au Lac de Rillé, et le reste sur la Loire avec 1 le 31/08 à Nazelles-Négron, 2 le 7/09 à Villandry et 2 le 7/09 à La Chapelle-sur-Loire. Les deux dernières données ont été obtenues lors du dernier passage du C.O.L.T.
Sterne caugek : deux données sont collectées sur la Loire, en plein été comme souvent : 3 individus le 27/07 à Langeais (lors du 3ème C.O.L.T.) et 3 le 10/08 à La Chapelle-sur-Loire.
Guifette leucoptère : un individu de première année stationne du 3 au 9/09 au Lac de Rillé. Les données automnales restent rares pour cette espèce, qui se montre plus volontiers au printemps.
Pipit rousseline : cette espèce non annuelle a été bien notée au passage postnuptial, mais uniquement en migration active. Dans le détail : 2 à Candes-Saint-Martin le 6/09, 1 à Cigogné le 12/09 et 1 au Lac de Rillé le 21/09. Par ailleurs, plusieurs individus ont été détectés par enregistrement nocturne à Saint-Pierre-des-Corps : 1 le 15/08, 1 le 1/09 et 4 le 6/09.
OISEAUX NICHEURS
Blongios nain : outre la reproduction au Lac de Rillé (3 voire 4 couples dont au moins 1 produisant 3 jeunes), l’espèce est détectée de nouveau à Tours en période de reproduction, comme en 2023, une fois au Lac de la Bergeonnerie (1 le 11/06), et deux fois sur le Cher avec un chanteur présent les 27 et 28/06. Pour mémoire, la nidification avait probablement eu lieu à la Bergeonnerie en 2019 (nourrissages observés), malgré l’absence apparente de milieux favorables et la fréquentation humaine très importante du site.
Grande aigrette : l’espèce connait une nette augmentation de ses effectifs au sein de la héronnière du Lac de Rillé, atteignant cette année 9 couples nicheurs menant 13 jeunes à l’envol, contre seulement 1 à 2 couples en 2023.
Héron pourpré : comme la grande aigrette, les effectifs du héron pourpré connaissent une forte augmentation au Lac de Rillé, passant de 5 couples en 2023 à 13 couples en 2024, menant au moins 24 jeunes à l’envol.
Circaète-Jean-le-Blanc : un petit groupe d’ornithos issus de diverses associations naturalistes de Touraine (Caudalis, LPO, Ligéria Nature) s’intéresse de plus en plus à l’espèce et a consacré du temps à la recherche de nids cet été. Résultat : un nid découvert l’an dernier a été réoccupé cette année, un autre a été relocalisé et 3 nouveaux ont été découverts. On passe donc de 1 à 2 nids connus les années précédentes à 5 nids en 2024. Tous les couples ont pu mener leur jeune à l’envol.
Goéland argenté : la reproduction de l’espèce est constatée pour la première fois en Touraine sur la Loire à l’Îlot Saint-Brice, commune de Montlouis-sur-Loire. Deux couples dont un pur et peut-être un hybride avec un leucophée couvaient fin avril mais l’îlot avait été recouvert par une crue début mai. Un des deux couples s’est toutefois manifestement réinstallé ensuite et le 13/07 un adulte a été observé nourrissant deux poussins sur l’îlot, les trois oiseaux ayant ensuite été revus le 20/07.
Goéland brun : l’espèce a commencé à s’installer sur l’Îlot Saint-Brice de Montlouis-sur-Loire en 2019, mais n’a réussi ses premières reproductions qu’en 2022 (3 couples). Aucun couple n’était revenu en 2023. En 2024, un premier couveur est observé le 9/06, sûrement délogé par les crues ensuite, mais le 20/07, deux oiseaux sont présents dont un couve à nouveau. Le 8/08, un adulte accompagné de 3 jeunes poussins est vu sur le site. Aucun suivi n’est réalisé par la suite.
Guifettemoustac : après une première reproduction pour la Touraine d’une vingtaine de couples en 2012 à Bossay-sur-Claise, puis l’installation d’une colonie de 25 couples en 2021 et 23 couples en 2023 à Dolus-le-Sec, au moins 26 couples se sont reproduits sur un étang du Lochois en 2024, menant 70 jeunes à l’envol.
Tarier des prés : Seulement un couple s’est reproduit de façon certaine en Touraine cette année, menant 3 jeunes à l’envol en basse vallée de la Vienne, à Savigny-en-Véron. Peut-être qu’un autre couple était présent aussi en rive gauche, dans le secteur de la Prée (Thizay/Saint-Germain-sur-Vienne), où un chanteur était entendu le 7/06, mais sans suivi ultérieur. La fin semble toute proche pour cette espèce autrefois emblématique des prairies de fauche inondables tourangelles…
Gorgebleue à miroir : faisant suite à la découverte de 3 mâles chanteurs en 2023 dans le Richelais, au contact des populations poitevines de l’espèce, des prospections plus poussées réalisées dans le secteur ont permis cette année de découvrir pas moins de 12 mâles cantonnés, toujours dans des champs de colza, sur les communes de Faye-la-Vineuse, Richelieu et Assay. Pour la première fois en Touraine, la reproduction a pu être prouvée plus tard sur deux sites par l’observation de mâles et femelles avec la becquée.
Phragmite des joncs : l’espèce est un nicheur exceptionnel en Touraine. Les dernières preuves de reproduction datent du milieu des années 2000 à Souvigné (adulte avec la becquée) et avant ça de 1984 à Veigné ! Cette année un couple pourrait avoir niché au Lac de Rillé, avec la présence d’un chanteur et d’un possible second individu avec la becquée le 26/06, et de 2 adultes alarmant le 3/07. Par ailleurs, un autre mâle chanteur était observé le 25/06 à Villedômain.
Bruant ortolan : un chanteur a stationné longuement à Faye-la-Vineuse entre le 18/06 et le 17/07, un peu à l’écart de la population poitevine de l’espèce, localisée dans la Vienne. Aucune femelle n’a malheureusement semblé répondre à ses appels.
Résultats du Comptage des Oiseaux de la Loire Tourangelle du 7 septembre 2024
On peut dire qu'on a eu de la chance pour une fois. À 48 heures près et pour la quatrième reprise cette année, on aurait eu droit à une remontée d'eau importante et une désertion massive du fleuve par les oiseaux d'eau ! Heureusement, pour cette fois, c'est donc passé. Du coup on a enfin eu une session intéressante avec quantité et diversité d'oiseaux à la clé.
Ainsi, avec un total de 7 150 oiseaux d'eau de 42 espèces on se trouve juste un peu en dessous de la moyenne des années précédentes, le record appartenant toujours à l'excellente année 2019 et ses 8 419 oiseaux. Le trio de tête des espèces les plus observées est composé de la mouette rieuse (1 672 individus), du grand cormoran (1 235 individus) et du canard colvert (1 182 individus).
Le cas de la sterne pierregarin est intéressant. Le précédent record pour cette espèce emblématique au C.O.L.T. de début septembre était de 7 individus en 2020, ce qui est très peu mais qui est normal dans la mesure où les sternes sont migratrices et sont déjà presque toutes reparties vers le sud début septembre. Or, cette année, pas moins de 45 individus ont été observés, dont 34 sur le seul secteur 5 (Montlouis/Vouvray). Cela s'explique de la façon suivante : en raison des crues qui se sont succédées jusqu'au début de l'été, la reproduction a été tardive et elle n'a pu avoir lieu que sur deux îlots plus hauts que les autres, dont l'îlot Saint-Brice à Montlouis, qui a produit la grande majorité des jeunes nés en Touraine cette année. Comme ceux-ci ne se sont envolés que dans le courant du mois d'août, ils étaient encore en train de s'entrainer à la pêche et au vol à la date du C.O.L.T. et donc pas encore tout à fait prêts à partir pour le grand voyage. Quelques adultes avaient également retardé leur départ pour accompagner leur progéniture jusqu'au bout !
Concernant la spatule blanche, on pouvait imaginer que jamais le chiffre de 25 individus comptés en 2023 ne pourrait être battu tant il paraissait exceptionnel pour la Loire tourangelle. Pourtant en 2024, ce sont 33 individus qui ont été observés ! Peut-être que ces effectifs correspondent en fait à une vraie tendance à l'explosion de la population, avec des oiseaux provenant sans doute en partie de l'Anjou voisin où la situation de l'espèce semble florissante. Deux autres records battus sont à signaler, concernant d'abord la grande aigrette, qui améliore très largement le précédent maximum connu avec 185 individus (précédemment 140 en 2021) et le goéland leucophée avec 530 individus (484 en 2023).
Concernant les limicoles, 12 espèces ont été observées, ce qui est correct, mais les effectifs sont globalement faibles et en dessous des moyennes des précédentes années. Le chevalier guignette, espèce la plus abondante après le vanneau, enregistre même son plus mauvais score depuis le début des suivis de septembre (79 individus, contre 91 pour l'ancien plus mauvais score en 2019). Le limicole le plus rare observé est un tournepierre à collier, vu sur le secteur 10 à Cinq-Mars-la-Pile, qui a été découvert par un ornithologue qui ne participait même pas au C.O.L.T. ! Je me suis bien entendu permis de l'intégrer aux résultats quand même.
On peut rapidement dire également un mot sur la poule d'eau qui enregistre elle aussi son plus mauvais score depuis les débuts du C.O.L.T. avec seulement 53 individus comptabilisés, soit plus de trois fois moins qu'en 2023 (161 individus). Il est bien possible que la reproduction ait été très mauvaise cette année pour l'espèce en raison des crues, d'où ce piètre résultat.
Terminons comme toujours avec les espèces rares qui ont pimenté les comptages de quelques-uns. Cette fois-ci il n'y a qu'une espèce qui sorte du lot : la sterne caspienne, qui a été vue sur deux secteurs différents à Villandry et La Chapelle-sur-Loire (deux individus à chaque fois). Cette espèce spectaculaire a beau être quasiment régulière en migration sur la Loire, son observation est toujours un moment privilégié pour l'ornithologue qui a la chance de la découvrir.
Retrouvez les résultats pour toutes les espèces et pour toutes les sessions de comptage depuis 2019 sur le tableau joint à cette brève.
Ainsi s'achève cette année de C.O.L.T. un peu particulière. Rendez-vous au printemps prochain pour débuter une nouvelle année de comptage avec forcément moins d'aléas météorologiques et hydrologiques que cette année. 🙂
Comme vous le savez sans doute désormais le C.O.L.T. consiste depuis 2019 à réaliser quatre fois par an aux périodes de migration un comptage complet des oiseaux d'eau présents sur la Loire tourangelle, soit 90 kilomètres de fleuve ! Ce comptage se fait par équipe, en une matinée sur des tronçons prédécoupés du cours d'eau appelés secteurs. Les deux passages printaniers de 2024 ont été très décevants en raison de niveaux d'eau exceptionnellement hauts qui privaient les oiseaux de sites de pose.
Ce 27 juillet, une pluie assez légère mais continue s'était invitée à la fête, nous gâchant un peu le plaisir d'être au bord de la Loire. Comble de malchance et pour la troisième fois cette année, les niveaux d'eau n'étaient pas conformes à ce que l'on pouvait attendre à cette date, avec une cote encore assez élevée qui avait même légèrement remonté quelques jours avant et bien peu de plages et de bancs de sable pour accueillir les oiseaux.
En conséquence, les chiffres du C.O.L.T. sont remarquablement médiocres comme c'était déjà le cas au printemps ! Le total d'oiseaux comptés dépasse à peine les 3000, contre plus de 6000 en moyenne sur les précédents C.O.L.T. de juillet. Voici quelques scores édifiants pour certaines espèces avec entre parenthèses à côté la moyenne des précédents C.O.L.T. : canard colvert 233 (581), grand cormoran 79 (460), aigrette garzette 110 (388), héron cendré 72 (121), poule d'eau 17 (69), vanneau huppé 20 (565 !!), chevalier guignette 66 (264).
Seuls les laridés se maintiennent à un niveau comparable ou seulement légèrement inférieur aux précédentes éditions, à savoir la mouette rieuse (1604 individus), le goéland leucophée (240 individus) et la sterne pierregarin (253 individus). Il n'y a que la sterne naine qui a pour ainsi dire déserté la Loire tourangelle avec seulement 3 individus observés, ce qui est la suite logique de l'échec total de sa reproduction sur le fleuve, devenu quasiment la norme depuis 2019, dernière année de bonne reproduction de l'espèce où 242 individus avaient été comptés lors du C.O.L.T. de juillet !
En dépit de ces résultats décevants, on peut quand même trouver une raison de se réjouir avec ces deux observations d'oiseaux rares réalisées par des observateurs talentueux (et un peu chanceux aussi !) : un huitrier-pie à Candes-Saint-Martin, et trois sternes caugeks à Langeais.
Le quatrième et dernier passage de l'année 2024 pourrait peut-être se dérouler enfin sous de meilleurs auspices. En effet, la Loire a considérablement baissé depuis fin juillet et les oiseaux commencent à s'y presser par milliers, notamment les limicoles qui commencent à faire halte en quantité et diversité. Espérons que cette tendance se confirme dans les prochaines semaines et que cette fois la météo soit de notre côté.
Merci encore à tous ceux qui ont participé à ce comptage et à bientôt au bord de la Loire !
Chaque année, plus de 100 000 observations sont enregistrées sur la base de données naturaliste www.faune-touraine.org. Quelle a été l’espèce la plus notée en 2023 ? Quels ont été les faits marquants de l'année passée ? A quoi ont servi vos observations ? Retrouvez toutes les réponses à ces questions dans ce bilan ! Merci à tous les contributeurs pour leurs précieuses informations.
Les 25 et 26 mai 2024, c’est le comptage national des oiseaux des jardins !
Cette année encore la LPO et le MNHN vous invitent à prendre part au comptage national des oiseaux des jardins. Pensez à réserver dès à présent 1h de votre week-end !
Comment faire pour participer au comptage ?
· Choisir un jour de comptage, soit le samedi 25, soit le dimanche 26.
· Trouver le lieu ! Idéalement un jardin, public ou privé, pas d’importance ! Il vous est aussi possible de participer si vous ne possédez qu’un balcon ou une cour.
· Observer et noter durant 1h tous les oiseaux qui se posent dans votre jardin. Le créneau horaire d'observation est libre, à vous de le choisir en privilégiant la matinée, moment où les oiseaux sont les plus actifs, surtout à cette période de l’année. Pour chaque espèce, ne dénombrez que l'effectif maximum d’oiseaux observés simultanément et ne comptez pas les oiseaux observés simplement en vol ou juste entendus.
· Saisir vos observations sur le site de l'Observatoire. Si vous n'êtes pas encore inscrit(e), cela ne vous prendra que quelques petites minutes. N’hésitez pas à consulter le Guide détaillé d’aide à l’inscription et à la saisie de données en cas de difficultés.
Cette opération permet chaque année d’évaluer la richesse écologique des jardins et d’effectuer un suivi des populations d’oiseaux communs durant la saison de reproduction. C'est grâce à vos nombreuses participations que nous avons pu publier un bilan complet de 10 années de suivi qui met en avant le mauvais état de conservation des espèces d'oiseaux des jardins lors de leur période de reproduction.
N’hésitez pas à consulter nos fiches confusions, afin d’éviter les erreurs d’identification entre les espèces proches.
Si malgré cela vous rencontrez un problème pour l’identification d’un oiseau, envoyez une photo à l'adresse de l'Observatoire (oiseauxdesjardins@lpo.fr) avant le 15 juin 2024. Nous vous aiderons à l'identifier afin de pouvoir l'ajouter à la liste des espèces observées ce week-end !
posté par Henri Forest
vendredi, 22. mars 2024
Parution du P’tit Grav’ volume 15 !
À l’image de son homologue de chair et de plumes, la revue « le P’tit Grav’ » nous revient cette année au mois de mars. Un nouveau numéro tout chaud vient en effet de paraître, qui s’adresse comme toujours aux naturalistes d’Indre-et-Loire et au-delà. Cette année, celui-ci compte double puisqu’il contient les synthèses de deux années d’observations ornithologiques : 2020 et 2021. Vous y retrouverez également deux articles : un sur la première nidification régionale de l’ibis falcinelle et un autre sur le suivi Vigie-Chiro départemental. Comme d’habitude, la revue est en libre accès sur le site Faune-Touraine et le site internet de la LPO Centre-Val de Loire mais peut également être achetée en format papier couleur pour un prix inchangé de 10 €.
À NE PAS MANQUER ! Un rendez-vous pour tout savoir sur la saisie par listes
Pourquoi les données saisies par listes sont-elles plus intéressantes que les données renseignées isolément ? L’équipe de Faune-France vous explique tout, à l’occasion d’un Apéro-Faune dédié, le lundi 11 mars à 18 h.
Que vous soyez passionné·e d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens ou de libellules, cette présentation vous concerne, car les listes ajoutent de la valeur à vos observations, quelle que soit votre discipline de prédilection.
Les Apéro-Faune sont des rendez-vous organisés tous les trois premiers lundis de chaque mois, de 18 h à 18 h 45, pour traiter d’un sujet relatif à Faune-France. Il peut s’agir de thématiques très pratiques, techniques ou plus générales, mais aussi de séances de questions/réponses ou d’aides à l’identification.
Pour le mois de mars, nous vous proposons les sujets suivants :
Lundi 4 mars - Questions/réponses. Vous avez des interrogations, des points techniques qui vous posent problème ? Posez-nous vos questions, nous tenterons d’y répondre en direct. Lien de connexion : Cliquez ici pour rejoindre la réunion
Lundi 11 mars - Listes complètes : pourquoi, comment ? La saisie par liste complète est le mode de collecte de données le plus riche d’informations. Pourquoi et comment basculer vers cette façon de collecter vos observations ? L'équipe de Faune-France vous dit tout. Lien de connexion : Cliquez ici pour rejoindre la réunion
Lundi 18 mars - Du bon usage des codes atlas. À partir de l’observation d'un comportement, attribuer le bon code à vos observations d'oiseaux n’est pas toujours simple. Nous vous proposons quelques pistes pour vous aider à coder juste. Lien de connexion : Cliquez ici pour rejoindre la réunion
Attention, ces fichiers sont lourds. Nous essaierons de les mettre à disposition directement sur internet dans les jours qui viennent et vous tiendrons informé·e de leur mise en ligne.
posté par Clément Delaleu
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Ligue pour la Protection des Oiseaux Centre-Val de Loire - 148, rue Louis Blot - 37540 Saint-Cyr-sur-Loire - 02 47 51 81 84
Pour toute question concernant le site merci d'adresser votre message à faune.touraine@lpo.fr
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